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mercredi 29 décembre 2010

Quel avenir pour Internet sur les Smartphones?

smartphone internet

Un rapport de 2009 annonçait 41% de « mobinautes » en 2014. Une étude plus récente, publiée par le Cabinet PricewaterhouseCoopers (juin 2010) propose des prévisions à la baisse (et sans doute plus réalistes). Selon lui, toujours en 2014, plus d’un français sur quatre pourra être qualifié de mobinaute. 


Cela représente tout de même un potentiel de 18 millions de clients. Un marché à ne pas sous-estimer que l’on soit fabricant de téléphones, opérateur téléphonique ou créateur d’applications et de contenu.


Mais l’utilisation d’un clavier minuscule n’est pas optimale d’un point de vue ergonomique. C’est avec l’arrivée d’écrans plus larges, mieux définis, et surtout tactiles que l’expérience web mobile devient agréable, pouvant même se substituer à notre ordinateur. Et c’est encore plus l’avènement de l’Iphone qui permet de stabiliser le monde du smartphone. Les chiffres de ce début d’année, sur le marché français, chez GFK indiquent que si Apple se place en 5ème position parmi les fabricants (derrière Samsung, Nokia et LG notamment), il constitue 50% de parts de marché en valeur ! Il faut dire que les prix de vente du modèle phare de la firme à la pomme n’y est pas étranger.


Il ne faut donc pas compter sur Apple pour démocratiser le smartphone, mais davantage sur les concurrents qui s’essayent à la création de l’ « Iphone-killer », Microsoft ayant récemment fait le buzz sur ce marché avec son système d’exploitation Windowsphone 7, pour concurrencer Ios 4 et Android principalement. L’avenir se joue donc autant sur le smartphone dans son état matériel que sur le système d’exploitation utilisé, et par conséquent son ergonomie et sa simplicité d’utilisation. Néanmoins le bombardement médiatique d’Apple, notamment sa campagne de pub télé, en fait le fer de lance de l’industrie.


La démocratisation se jouera aussi sur les tarifs pratiqués par les opérateurs téléphoniques (Orange, SFR, Bouygues Telecom et peut-être bientôt Free) qui proposent tous des forfaits illimités (même si l’illimités ne l’est pas toujours pour préserver la fluidité du réseau) en Internet, et en Sms au détriment des forfaits « voix » (c’est-à-dire les appels téléphoniques). La concurrence de ces trois (quatre ?) opérateurs sera sans doute bénéfique au client, et donc au parc de smartphones.

En France, les ventes de smartphones représentent 16% des ventes totales de téléphones, et sont d’abord plébiscités par les professionnels, mais également par les 12-39 ans (Chiffres TNS SOFRES). Enfin 52% des personnes interrogées indiquent que le smartphone a déjà changer leur quotidien et 66% estiment que « le smartphone va changer leur façon de vivre de manière importante dans les dix prochaines années »


A l’heure actuelle on pourrait croire que les smartphones, avec leurs dizaines de milliers d’applications gratuites ou payantes, savent déjà tout faire (excepté le café, évidemment !), le tout étant de savoir si cela ne relève que de l’effet de mode, ou si ces nouvelles habitudes vont continuer à s’ancrer petit-à-petit dans notre quotidien, jusqu’à en devenir banales. Pour le savoir, le mieux est de suivre la croissance de la courbe des investissements publicitaires réalisés sur ce secteur.


Selon une étude d’Ineum Consulting sur le marché français, le potentiel publicitaire est clairement inexploité puisqu’il ne représente qu’un petit pourcent des budgets de communication, tandis que le taux de pénétration des mobiles est de 119% (plus d’un téléphone par habitant). Un outil lancé par Médiamétrie va permettre de mesurer avec précision l’audience réelle des publicités sur les OS (Operating System = Systèmes d’exploitation) mobiles, ce qui devrait conforter les investissements. A noter qu’un possesseur de smartphone serait deux fois plus exposé aux publicités qu’aux utilisateurs « classiques ».


Ainsi, selon Informa, et sur le marché mondial cette fois, les investissements publicitaires sur OS mobiles qui étaient de 2,3 milliards de dollars en 2009 devraient passer à 24 milliards en 2015 (boosté par l’essor du marché asiatique). Preuve que ce marché ne devrait pas simplement relever d’un simple effet de mode éphémère.




Rédigé par Jean-Sébastien Lefévère

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