Ce titre peut sembler un peu réducteur dans la mesure où on sait bien que pour être membre d’un réseau social, il faut d’abord avoir accès à un ordinateur, qu’il soit personnel, familial, professionnel ou public et être en mesure d’utiliser un navigateur web. Et que d’après ce constat, il semble plus aisé pour un public jeune d’atteindre le réseau social qu’une personne du troisième âge qui a grandi avec une machine à écrire et non pas avec les outils de marques telles que Commodore, IBM, Intel, Microsoft ou Apple.
Les diverses générations ne seraient donc pas sur un pied d’égalité quant à l’utilisation des outils Internet. Une étude de Pew Research, mené sur un échantillon de la population américaine permet de mesurer l’ampleur prise par les réseaux sociaux, en fonction des différentes tranches d’âge.
On constate donc que la courbe suit une trajectoire descendante, lorsque l’on se dirige vers les tranches d’âge les plus avancées. Dès 2008, 67% des 18-33 ans étaient membres d’un réseau social aux Etats-Unis. Le chiffre de 83% atteint en 2010 devrait encore légèrement augmenter, même s’il y aura toujours des réfractaires à ce type de sites, pour des raisons de confidentialité. On constate en revanche des croissances significatives chez les plus de 74 ans qui ont tout simplement vu leur part quadrupler pendant que celle des 56-64 ans était multipliée par 4,7 !
Cela laisse encore de la marge mais il est intéressant de constater ces augmentations sur une courte période (période tout de même énorme à l’échelle de temps des réseaux sociaux).
Les réseaux sociaux sont-ils un moteur à l’utilisation d’ordinateurs chez les plus de 56 ans ?
Les ordinateurs et Internet fournissent des services de plus en plus utiles et à même de convaincre des non-possesseurs d’ordinateur et de ligne Internet d’y investir un peu de temps et d’argent. Qui n’a jamais utilisé un clavier peut se retrouver déboussolé lors de l’achat, par peur de ne pas être capable de brancher, démarrer, accéder aux services.
Pourtant on remarque donc sur le graphique précédent que les réseaux sociaux séduisent de plus en plus. Une adaptation parfois indispensable pour les grands-parents souhaitant rester en contact avec leur descendance, souvent éparpillée dans plusieurs villes. Les réseaux tels que Facebook permettant d’aller plus loin que cela puisqu’ils fournissent la possibilité « d’espionner » les faits et gestes des petits enfants et de leurs amis. Ou tout simplement les personnes âgées souhaitent rester à la page, et ne pas se réduire aux informations traditionnelles disponibles sur papier, à la radio ou à la télé.
Une cible à prendre en considération
Une population différente donc, dans sa façon d’utiliser Internet, mais à ne pas négliger. Ils sont par exemple les garants d’un style d’écriture traditionnel, conservé dans les sites les plus sérieux mais qui tend à laisser sa place aux langages sms et smiley utilisés massivement par les plus jeunes. On imagine en effet assez mal une grand-mère de 82 ans mettre à jour son mur Facebook en écrivant « Slt » à la place de « Salut ». Mais bon, Internet nous incite à nous remettre régulièrement en question, donc… Ca n’a l’air de rien comme ça mais il suffit de regarder les avis d’utilisateurs sur Internet concernant les produits (qui je le rappelle seraient suivis à 83% lors d’un achat). L’avis écrit correctement des points de vue, orthographique et grammatical, sera considéré davantage légitime que celui rédigé avec des fautes.
C’est également a priori une population qui va prendre davantage de temps sur les sites, en privilégiant le qualitatif au quantitatif, contrairement aux plus jeunes. Un public plus attentif donc, et peut-être plus sensible aux textes qu’aux images, moins attachés à l’interactivité. Ce ne sont que des hypothèses qui mériteraient une étude plus approfondie, mais qui sous-entendent que le discours des marques auprès de cette population doit être adapté.
Rédigé par Jean-Sébastien Lefévère
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